Mise à jour : 10/01/2017 - Auteur : christine

L'année 1916 est marquée par la bataille de Verdun. Paradoxalement, aucun Coudréen ne succombera à cette tuerie.
Le premier à tomber en 1916 est Charles BOULAY. Né le 27 octobre 1885 à Coudray, fils de François Boulay, charpentier et cafetier, et de Marie Joséphine Dordoigne. Après avoir été apprenti bourrelier chez Jules Bourlier, il devient sellier à Coudray. En 1909 il épouse Denise Bizeau à Authon. Canonnier servant au 44è régiment d'artillerie de campagne, il a passé le début de la guerre en champagne; Début 1916 il se rapproche de Verdun: son régiment est envoyé prés de Sainte-Mennehould, à mi-chemin entre Reims et Verdun. C'est là qu'il est gravement blessé, le 6 mars à 17 heures (précision donnée par le journal des opérations du régiment) au lieu-dit Maison de Champagne; transporté à l'ambulance de Braux-sainte-Cohière, il succombera à ses blessures dans la nuit.
Après la bataille de Verdun, ce sont les combats de la Somme qui marquent l'année 1916. Les 3 autres Coudréens "mort pour la France" en 1916 seront tués dans cette région. Arthur GUILLOTIN né le 27 août 1878 à Morillon des Etilleux; il est le fils d'Alexis Guillotin, cultivateur, et de Joséphine Lemoine; il se marie le 30 septembre 1911 à Coudray avec Marie lucie Desavis; il est domestique à la Thibaudière.
Lucien GUIHERY est né le 6 novembre 1879 à Coudray; il est le fils de Julien Guihéry, cafetier, et de Armance Ségouin ; il se marie à Dancy (28) en 1905 avec marie-Thérèse Peyard ; il est employé de commerce. Tous deux sont soldats au 331è régiment d'infanterie; ils ont participé à la bataille de la Meuse en 1914, à celle de l'Argonne en 1915, et début 1916 ils sont à 30 km au nord-ouest de Verdun, à Vauquois. Fin juillet leur régiment est envoyé dans la Somme où ils arrivent fin août. Ils participent au combat de Bouchavesnes ; la bataille est rude : entre le 15 et le 20 septembre il y a 109 tués et 272 blessés dans leur régiment. A partir du 7 octobre les combats reprennent de plus belle et le 9 octobre, près du ravin de l'aiguille Arthur Guillotin perd la vie. Lucien Guihéry le rejoindra dans l'au-delà 4 jours plus tard, fauché par les bombardements ennemis, à peu près au même endroit.
Et Auguste BRUNE le 4è Coudréen mort en 1916 perdra la vie au même endroit, le ravin de l'aiguille. Il est né le 16 mars 1874 à Authon, fils de Louis François Brune, cantonnier, et de marie louise Brune ; il se marie à Authon le 22 novembre 1898 à Anastasie Lajoue ; il est domestique. Soldat au 29è régiment d'infanterie territoriale il a passé la guerre à faire des tranchées, réparer des ponts, construire des casemates, etc?il disparait sous les bombes allemandes le 11 novembre, il y a 100 ans exactement, la veille du départ de son régiment pour l'arrière.
Ces sacrifices humains ne signifient pas la fin de la guerre, dans les 2 années suivantes d'autres Coudréens laisseront leurs vies sur les champs de bataille.